Pourquoi y a-t-il des calvaires un peu partout dans nos campagnes ?
Il y a plusieurs raisons à cela :
Souvent dressé à un carrefour, le calvaire rappelle un évènement pour la paroisse, comme une mission, un temps spécial de prière, un jeu de rassemblement... Il peut aussi rappeler à tous un accident qui a eu lieu ou signaler une tombe comme c'est le cas dans les cimetières.
Dans les champs, il rappelle la prière. En travaillant dans les champs, chacun pouvait, en voyant un calvaire, penser au Christ, mort pour sauver tous les hommes, et donc prier. C'est une manière de confier au Seigneur le travail des champs et la future récolte.
Il joue aussi le rôle de poteau indicateur, et signale, surtout dans les endroits plats, que l'on s'approche d'un carrefour. Il invite alors à la prudence quant au choix de la route à prendre. Il a aussi un sens plus profond qui est de rappeler que nous pouvons prendre au cours de notre vie beaucoup de routes. C'est comme s'il nous interrogeait et nous demandait :
"Quelle route veux-tu prendre pour bonheur..."
Un patrimoine rural : le calvaire
Le calvaire est un patrimoine courant dans l'ensemble de nos régions.
Il est réalisé de trois manières différentes : la pierre, le bois ou le fer forgé.
Le calvaire a tenu une place historique pendant plusieurs siècles. Il est utilisé comme point de rencontre, culte en plein air ou itinéraire pour les pèlerins.
C'est un endroit facile à distinguer donc facile à communiquer comme repère. On le trouve aux carrefours, près d'un chemin ou d'une route, en limite de territoire, dans les villages ou les villes, dans des cimetières ou à un emplacement notifiant un souvenir.
Il est sûr que certains calvaires ont servi à christianiser un site païen ou d'ancien lieu de culte (arbre, mégalithe...).
Un calvaire entouré de quatre arbres, souvent des tilleuls, symbolise un lieu sacré, un symbole de fidélité. Autrefois, c'était un asile inviolable comparable aux églises ou aux chapelles.